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Fienendhor - Six royaumes

1 septembre 2008

L'âge des rois blancs

D’où vient la dynastie des Rois Blancs ? Il semble qu’ils descendent des rois du Nord et des dirigeants d’anciennes colonies asmédiennes de la plaine de l’Etoile, centre du nouveau royaume. Leur territoire riche et fertile attire pendant longtemps la convoitise et les incursions de la vielle tribu Olfrigs sur qui le premier roi blanc remporte une victoire décisive en ‑780, année de son avènement. Pendant 200 ans, la paix règne dans le royaume de l’Etoile qui devient le plus vaste et le plus puissant de l’époque. Il comprend, outre la totalité de la plaine dont il porte le nom, la grande île d’Arken, où les rois blancs bâtissent pendant plusieurs générations leur prestigieuse capitale : Arkénior.

Mais depuis longtemps, le Fienendhor a entamé le processus qui le mène inéluctablement à l’affrontement de deux antagonismes. D’une part, de nombreux peuples s’adonnent à la magie qui regroupe plusieurs familles dont les plus tristement célèbres, la nécromancie et le démonisme. Cette magie multiplie les adeptes qui ne tardent pas à se répandre à travers le continent. Plusieurs royaumes, et pas les moindres, sombrent alors dans les ténèbres : Erevorn, Ithaos, la fameuse île de la mort et bien d’autres encore ! Toutes ces contrées s’unissent bientôt sous la bannière du dieu du Chaos et de sa magie de destruction. D’autre part, les royaumes de l’étoile, de Khandor et d’Arqueldam vénèrent le dieu Ordre, grâce auquel ils pratiquent une magie qui protège et améliore la vie. La magie dit blanche, par opposition à sa noire consoeur.

De telles tensions religieuses, morales et culturelles ne tardent pas à mettre le feu au Fienendhor qui se scinde désormais en deux camps : les adorateurs d’Ordre et ceux de Chaos. Si auparavant les guerres se résumaient à des luttes tribales, à de sauvages invasions ponctuant de longues périodes de paix, cet atroce conflit va déchirer le monde entier pendant plus de 600 ans. Lors de ces longues et terribles guerres entrecoupées de rares périodes de paix, aucun royaume et aucun peuple ne sera épargné.

Le Règne de Kaal-Ahr

« Moi, Uko, fils de Yasterlin et de Nachtariah, conteur royal, je me dois de vous narrer une bien triste histoire.

En des temps reculés, était le Fienendhor. Ordre et Chaos régnaient de concert sur cette contrée et se constataient sans relâche maintenant, malgré tout un précaire équilibre. C'était au temps où la mort était si proche... qu'elle rendait la vie plus précieuse. C’était au temps du courage et de l'honneur, de la passion et du sacrifice.

Mais cette époque là est révolue. Bientôt les hommes de bonne volonté, à force d'intrigues et de trahisons, se firent rares et les Ténèbres purent poser lentement les jalons de la domination. Désormais, le chaos ne tardera plus à être le maître de tout le Fienendhor.

Dans cette atmosphère lourde de tensions, de souffrances et de peurs qui torturent l'âme, certains s'élèvent au firmament, tel Kaal-Ahr. Quels sombres desseins nourrit ce démon ? Pourquoi les forces maléfiques se rassemblent-elles toutes en un même lieu ?

Ce dont je suis sûr, c’est que notre bon pays s’apprête à vivre la pire tragédie de son histoire en une contrée que l'on nomme Erevorn. Déjà le ciel s'obscurcit de nuées inquiétantes, des éclairs s'abattent sans cesse sur le Fienendhor. Prions pour la survie de notre âme pendant qu'il est encore possible d'invoquer nos dieux. Nos corps ne seront bientôt plus que cendres.

Le temps est venu pour moi d'embrasser la mort et de retrouver mes amis disparus. Ne pouvant plus assumer mon rôle de chroniqueur, vous qui lisez ceci, achevez ma tâche et rapportez les événements qui vont se produire à vos descendants afin que plus jamais, le Fienendhor n'ait à subir cela. »

UKO, conteur royal

 

Effectivement, en -436, le Chaos règne en maître absolu sur le Fienendhor. La figure emblématique de cette période est Kaal-Ahr, le seigneur démon, qui mène cette lutte depuis 117 ans et va la mener pendant treize année de plus ! C’est d’ailleurs ces treize années qui sont les plus noires de l’histoire. Les campagnes sont ravagées, les cités en flammes et les populations se réfugient dans les forêt profondes pour échapper au massacre. C’est aussi le temps où les traces du passée sont le plus sujettes à destruction.

De fait, la période qui suit est très mal connue. Il semble que le pouvoir soit de plus en plus assuré par les prêtres d’Ordre ou de Chaos selon les royaumes, comme dans celui de l’Etoile après l’extinction de la dynastie des Rois Blancs. Certains historiens avancent d’ailleurs l’hypothèse selon laquelle l’avènement de Thyrion, le dernier Roi Blanc, serait une pure fiction. Ils ajoutent aussi que la défaite de Kaal-Ahr ne signifie pas la défaite du Chaos, qui, selon eux, se serait enraciné plus profondément encore dans le Fienendhor. Alors l’histoire se répète à nouveau, les guerres succèdent aux guerres, Ordre succède à Chaos, Chaos succède à Ordre et cela pendant plus de deux siècles...

Alors vient Aliénor...

« Lorsqu’Aliénor vint à Tsymina pour la première fois, cela faisait quatre ans qu’elle avait disparu dans les territoires inconnus et les nobles d’Arkénior régnaient sur l’Empire depuis quelques mois. Un beau matin de printemps, alors que chacun vaquait à ses occupations, une troupe de cavaliers en armes fit irruption dans la communauté. Bousculant hommes, femmes et enfants, ils se mirent à rassembler violemment tous les animistes sur la grand place devant l’entrée. A cet instant, j’ai pensé que tout cela allait très mal se terminer, car à cette époque en effet , les animistes étaient victimes des plus atroces persécutions. La communauté animiste de Tsymina, pourtant loin de tout et entourée du plus grand secret, venait d’être découverte et n’allait pas tarder à être rasée...

Un homme habillé de blanc, en qui nous vîmes un prêtre d’Ordre, pris alors la parole :

- Au nom du Dieu Ordre que vous avez renié, vous allez être brûlés vif comme des vermines de Chaos ! Vous les gueux , apportez des fagots !

- Comment osez-vous défier Ordre ! Obéissez immédiatement !

- Personne ici, ne fera quoi que ce soit qui me déplaise !

Une voix s’était élevée dans la foule qui s’écartait maintenant pour laisser le passage à une pauvre vieille. Je la reconnus, car c’est moi qui l’avait accueilli deux jours auparavant : Elle m’avait posé beaucoup de questions sur la communauté et n’avait répondu à aucune des miennes en ce qui la concernait...

- Qui es-tu vieille folle, pour oser te mettre en travers de la justice royale ?! Eructa le prêtre.

- Je suis la justice, je suis celle qui décide et celle à qui tu dois obéissance : Je suis Aliénor.

Personne n’en croyait ses oreilles, mais, joignant le geste à la parole, elle brandit soudain un magnifique sceptre d’argent qu’elle tenait caché sous ses haillons. Alors le sceptre se mit à briller d’une telle intensité que tout le monde du détourner le regard. Lorsque la lumière cessa, la vieille paysanne avait disparu : A sa place, brandissant son sceptre, se tenait une grande et belle femme, toute vêtue et armée d’or. Les cavaliers, pris d’une atroce panique, s’enfuirent de Tsymina dans la minute qui suivit.

Dans la cour de notre communauté régnait un grand silence. Tout le monde s’était agenouillé, même le prêtre, tandis qu’Aliénor s’approchait de lui. Personne ne su ce qu’ils se dirent ce jour là, mais le serviteur d’Ordre demeura à Tsymina jusqu’à sa mort. D’années en années, il comprit la pensée animiste et devint même l’un de ses plus actifs défenseurs.

Quant à Aliénor, elle apprit de sa bouche que les Nobles d’Arkénior avaient pris le pouvoir en son absence. Elle décida de partir sur l’heure. Un fabuleux destrier blanc apparu de nulle part pour emporter la souveraine vers sa capitale. C’est alors que le peuple enthousiaste de Tsymina décida d’accompagner la reine. Au fil du voyage, le peuple acclamait Aliénor et le flot de son escorte populaire s’accroissait journellement. Arrivée à Arkénior, la reine était entourée de dizaines de milliers d’hommes et de femmes de toutes conditions.

C’est donc sans une goutte de sang et grâce à l’appui de son peuple qu’Aliénor retrouva son trône et sa couronne. Elle n’était pas seulement cette guerrière fabuleuse doublée d’une magicienne hors pair dont parlent les légendes ; elle était avant tout la meilleure magicienne du Fienendhor, qui a toujours su gouverner son peuple avec fermeté, sagesse et équité. »

Carmutho, animiste de Tsymina.

L’ultime combat d’Aliénor

Mais Les armées du chaos se reforment peu à peu en Erevorn, nul homme, nul démon à leur tête mais une volonté et une motivation massive de vaincre les anime. Le suivant récit nous conte la chute d’Aliénor.

« Après un inter-minable jeu de cache-cache épuisant, les deux armées se retrouvaient enfin l'une face à l'autre. Une année de guérilla avait considérablement affaibli les forces présentes, sur la Plaine Bleue. Chacune avait perdu pratiquement la moitié de ses effectifs. Les hommes étaient sales et fatigués, pourtant, tous relevaient la tête car l'heure de la dernière bataille avait sonné. Ils savaient que c'était l'ultime combat. De leur vaillance dépendait le sort de tout le royaume de Fienendhor. Ils allaient entrer dans la légende. Durant cette année de cauchemar, tous les hommes valides avaient été recrutés dans l'une ou l'autre armée. Les routes avaient vu leurs abords se gonfler d'un flot de miséreux, de blessés, de mourants, d'orphelins faméliques n'ayant plus assez de force pour aller jusqu'à la ville la plus proche. Un cortège de parasites accompagnait l'armée dans tous ses déplacements : tenanciers, putains, prédicateurs véreux.

La veille, les deux armées avaient installé leurs quartiers sur les nombreuses petites collines surplombant la plaine Bleue. Elles se jaugeaient. De nombreux espions avaient été interceptés cette nuit là. Le soleil se leva. Les brumes de la nuit s'accrochaient par lambeaux aux reliefs de la vallée. Les armées étaient prêtes. Peu avaient dormi, occupés à affûter les lames, à affiner les sortilèges... On estima chaque armée à plus de trente mille armures, pavillons flottant au vent et quelques soixante mille hommes à pied, sans compter un nombre impressionnant de lanceurs de sorts.

Puis, il y eut un cri. Nul ne sait qui le poussa. Il fut repris par des milliers d'hommes qui se jetèrent à corps perdu dans la bataille. Aliénor leva son sceptre d'argent et d'énormes catapultes lancèrent des boules de feu tandis que les archers déversaient un torrent de flèches sur les troupes ennemies. Le choc fut terrible : à des kilomètres à la ronde, on entendit les crépitements des éclairs, les armes s'entrechoquer et les hommes hurler, fous de douleur. Un orage éclata le soir même et une violente averse s'abattit sur la vallée. on eut dit que les dieux voulaient laver la terre de tout ce sang.

Pourtant, le sol resta rouge. La Nature voulut que cet endroit resta à jamais marqué par la bataille qui avait eu lieu ici. Désormais, la plaine Bleue allait devenir la Plaine de Sang. Peu en réchappèrent. Qu'ils soient jeunes ou vieux, riches ou pauvres, la mort balaya le champ de bataille de sa faux et emporta les âmes dans son royaume. Aliénor, la reine elfe fut terrassée par une flèche empoisonnée. Le Fienendhor n'avait désormais plus de souverain. Pourtant, les armées démoniaques, faute d'un commandement structuré, furent vaincues. Les survivants édifièrent une ville sur les flancs d'une des collines qu'ils nommèrent Alandys. Les morts, amis ou ennemis, furent transportés là-bas dans des charrettes surchargées. On les enterra à même le sol n'ayant point les moyens de leur donner une sépulture décente. On construisit une stèle pour la reine elfe au coeur de la ville. Les rescapés de ce massacre se promirent d'essayer de recréer l'unité au sein du royaume afin que jamais ces atrocités ne se reproduisent. Alandys allait devenir le symbole de la renaissance du Fienendhor. »

Mhydhilhym, chroniqueur du temps

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1 septembre 2008

De la guerre

« Messires les sénateurs au nom de mon maître Kaâl Ahr je vous souhaite le bonjour. Vous avez pu voir quelle est sa puissance et comprendre qu’il peut vous écraser comme des insectes. Mais soyez assurés de sa clémence quand il sera le nouveau maître du Fienendhor.

Vous devez avoir quitté le Fienendhor à la fin de l’année pour éviter qu’il vous extermine tous en ravageant vos misérables Royaumes d’outre océan. Juste une dernière chose : mon maître adorerait cette option.»

Iktma Valentino, ex-Président du Sénat, messager mort vivant de Kaâl Ahr.

    Le monde connu est composé de deux continents séparés par un vaste océan. Le continent oriental est appelé les Six Royaumes, parce que ses terres sont partagées en Six états souverains. Le continent occidental est à priori plus grand que le premier, même si les Six Royaumes réunis sont plus vastes que les terres explorées par les guildes. Ces terres ont été baptisées Terres de Quillian, du nom du capitaine qui a découvert le nouveau continent. Cette découverte, qui a changé le cours de l’histoire, marque l’année Zéro du nouveau calendrier et nous sommes aujourd’hui en l’an 57 après la découverte du continent.

    Les guildes ont réussi à ouvrir une salle inviolée depuis des millénaires dans la cité de Port Constance. Par un procédé magique tenu secret, des images d’un lointain passé ont révélé que la civilisation autochtone et celle des Six Royaumes sont issues des ruines d’une civilisation oubliée : le Fienendhor. Ce nom désigne tout à la fois le nouveau continent et l’Empire qui le contrôlait. Les ancêtres des Six Royaumes, originaires du Fienendhor, auraient fuit une menace si grande qu’elle a balayé Empire et civilisation.

    Lors des évènements de Port Constance, en 52, personne n’a fait attention aux révélations d’une petite secte d’adorateur de Kaâl Ahr, dont le nom ne signifiait rien à l’époque. Ce  n’est qu’au fil des massacres qui ont suivi que l’Archi Démon s’est taillé une réputation sanguinaire. Mais qui est vraiment Kaâl Ahr et d’où vient-il ? Pourquoi les révélations de Port Constance ont-elles déchaîné sa colère ? Et surtout, comment le vaincre ?

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Fienendhor - Six royaumes
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